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Les évadés du 15ème
6 juillet 2008

L'ARGENTINE A QUATRE MAINS

(Nos 15 jours en Argentine vus par Jérôme, Laurent, Laurence et Emmanuel)

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Buenos Aires

Jérôme

Le texte de Jérôme viendra un peu plus tard...

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Quebrada de Humahuaca et d'Inca Cueva

Laurent

Tout concourrait à ce que je choisisse l'Argentine pour ce bout de chemin avec Laurence et Emmanuel : un attrait pour les grands espaces, une expérience déjà consommée de baroud autour du monde (et partagée avec Emmanuel à travers l'Australie et Bali), de vagues connaissances en espagnol issues de longues années de scolarité laborieuse... Côté langues d'ailleurs, ce fut un joyeux mélange: pour Emmanuel le portugais - heureusement le Brésil n'est pas loin - pour Laurence l'italien - oublié par les descendants de colons venus d'Italie pourtant majoritaires dans le pays - Jérôme l'allemand - peu utile sauf pour impressionner les jeunes étudiantes argentines, et donc moi ayant complètement zappé le vocabulaire et la conjugaison des verbes irréguliers (l'anglais, en dehors de Buenos Aires est à oublier !). Le Français dispose encore de quelques défenseurs, chez les plus âgés par exemple qui se souviennent que l'idole du XXe siècle, Carlos Gardel, est (peut-être) né à Toulouse, ce que n'a pas manqué de nous rappeler le chanteur de tango du café au coin de la rue (en première mondiale sur DailyMotion).

A observer les Argentins, on pourrait croire que tout tourne autour du football, de la politique et de la "carne" ("carne" pour un Argentin, ce n'est pas simplement de la viande mais c'est LA viande, celle de bœuf, les chairs des autres animaux ne méritent pas cette appellation !). Grave erreur ! Il leur arrive souvent de mélanger ces trois thèmes. Ainsi, la question: "Es-tu supporter de Boca Juniors ou River Plate ?" tient autant de la question football que politique (Boca est le club du peuple et de Maradona, River le club de l'élite, dont les joueurs sont appelés les "millionarios"). L'écharpe "Boca" de Jérôme nous a ainsi attiré bien des sympathies. Autre exemple, l'augmentation brutale des taxes à l'exportation sur les produits de l'agriculture (et notamment la viande) fait la une des journaux et a conduit les paysans à bloquer les routes ou à camper  devant le Congreso où se tiennent des séances marathons retransmises sur toutes les chaînes de TV.

Loin de la grande ville de Buenos Aires, la vie redevient plus simple. Dans ce pays très peu métissé (seulement 8% de la population a une ascendance amérindienne), le poids des traditions est encore lourd comme nous l'expliquait notre guide Santiago à Cachi: les européens (criollos) sont les possédants et se font servir, les autoctonos sont là pour servir... Les écoles primaires sont partout, y compris dans les endroits les plus reculés, mais il faudra du temps pour faire évoluer les mentalités.

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Quebrada de las Conchas

Laurence

En atterrissant à Buenos Aires, Laurent et Jérôme ne se doutent pas de ce qui les attend. Comme avec Michael au Vietnam, nous avons décidé de ne pas changer nos habitudes et de les emmener dans des hôtels pas chers. Le problème, c'est qu'en Argentine, c'est l'hiver. Nous apprendrons tous bien vite une phrase vitale : "¿ Hay calefacción ?" (vous avez le chauffage?). Les photos du premier hôtel que j'ai déniché sont très belles sur le site. La réalité est tout autre malheureusement : une chambre plus que sommaire, avec un radiateur mais un trou béant sous la porte, et deux salles de bains communes dont les fenêtres ne ferment même plus, dignes du XIXe siècle. L'hôtel suivant était déjà plus confortable... mais il n'y avait pas de plafond entre notre chambre et celle d'à côté... C'était très bien... quand on réussissait à s'endormir ! Bref, au fur et à mesure que le séjour avançait, au fur et à mesure que le froid devenait plus mordant, Emmanuel et moi nous sommes laissés tenter par des lieux plus chaleureux pour finir dans un hôtel de luxe à Cachi, avec petit bonbon sur la table de nuit le soir et gâteau maison au petit-déjeuner !

Il aura fallu attendre mes 32 ans et un voyage en Argentine pour que quelqu'un parvienne à me traîner à un match de football. Bravo Jérôme! Heureusement, il y avait du spectacle : 6-2 à la fin du match. Ce n'est pas avec l'équipe de France qu'on aurait eu un tel score !

Quelques souvenirs en vrac : les steaks de bœuf de 500g qui revenaient régulièrement dans nos assiettes (et plus particulièrement dans celle de Laurent), les balades dans la montagne, celles avec un guide où nous ne nous sommes pas perdus et celle sans guide... où nous nous demandons encore où était le bon chemin ! Enfin une grande soirée mémorable à l'hôpital de Cafayate, où Jérôme a été conduit en ambulance après s'être évanoui sur la place centrale du village. Le médecin attend d'ailleurs toujours Jérôme pour une visite de contrôle avant notre départ de Cafayate...

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Valles Calchaquies

Emmanuel

Notre séjour en Argentine, c'était pour moi avant tout la perspective de revoir deux têtes connues et appréciées. Et se retrouver à l'aéroport de Buenos Aires, nous arrivant du Chili, Laurent et Jérôme de France, avec des avions atterrissant à une demi-heure d'intervalle, c'était une bonne entrée en matière ! Mais cela aura également été des retrouvailles avec la viande rouge et le vin, tous deux excellents ici : la taille des steaks argentins est à la hauteur de sa réputation, le vin rouge se boit comme du petit lait mais est traitre à plus de 14 degrés. Enfin, la redécouverte du froid qui, dans le nord de l'Argentine en plein hiver austral, est très sec et mordant dès que le soleil se couche. Une amplitude thermique entre le jour et la nuit pas très facile à supporter après nos escapades tropicales. Pour nos deux compagnons de route non plus apparemment, qui venaient enfin de profiter de quelques jours de beau temps à Paris après un printemps pourri. Mais on a compensé avec beaucoup de chaleur humaine : des randonnées au milieu de paysages grandioses bien sûr, mais aussi des discussions footballistiques enflammées, un karaoke top 50 spécial années 80 déjanté ou encore le tintement des verres comme prélude aux dîners... Bref, vous revenez quand vous voulez les copains !

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Parque Nacional Los Cardones

Pour encore plus de photos, vous pouvez consulter l'album de Laurent.

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Commentaires
H
les photos sont très belles!
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