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Les évadés du 15ème
2 avril 2008

CETTE CHINE QUE NOUS NE SOMMES PAS PRES D'OUBLIER

Son étrangeté nous saute aux yeux dès notre arrivée. Comment donner l'adresse de l'hôtel au chauffeur de taxi qui ne lit que des signes qui nous sont incompréhensibles ? Personne ne parle anglais à la gare. Nous tentons notre chance dans l'hôtel voisin. Aucune des réceptionnistes ne connaît un mot d'anglais. Et nous n'avons pas de dictionnaire sur nous... Nous arriverons finalement à bon port mais la Chine, assurément, c'est compliqué pour les étrangers.

Propreté : un mot qui reste à inventer en chinois. Voilà à quoi ressemble notre "salle de bains" : des toilettes à la turque en dessous et en levant la tête, que voit-on ? le pommeau de douche ! Le tout, c'est de faire attention où l'on met les pieds... Ce qu'ils appellent faire le ménage dans la chambre, c'est pousser les vieux mégots écrasés dans les coins et les détritus le long du lit et sous les meubles.

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Must du séjour : notre passage aux WC de la station de bus de Jinghong. Quand Laurence entre, elle découvre une femme fesses à l'air, en train de marcher en canards pour rejoindre sa copine. Seul un petit muret sépare les différents occupants des lieux. Pour trouver une place, elle défile donc devant une ribambelle de jeunes filles à quatre pattes, pantalons retroussés, qui pour certaines sont en train de se servir d'un balai pour pousser la m... au fond du trou (désolé, mais il fallait qu'on vous raconte ça !). Et pourtant, le plus choquant pour les yeux et les oreilles est encore ailleurs. Ce sont ces raclements de gorge incessants suivis inexorablement d'expulsions buccales. En clair, ça crache toute la journée, au masculin et au féminin et partout, même à l'intérieur des bus. Ça fume aussi dans les bus, même la nuit fenêtres fermées. Laurence a bien demandé à l'un des Chinois d'ouvrir au moins sa fenêtre. Il a fait mine de l'ouvrir seulement, puis a rigolé avec ses copains tout en la regardant droit dans les yeux. La chose est entendue : ils se fichent pas mal de nous...

Comme sortie, les enfants de l'école voisine ont droit à un cours de propreté, JO oblige (c'est leur nouvel étendard). Mais ils astiquent avec des balais d'un autre âge. La Chine, c'est toujours sale même après une opération-nettoyage.

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Heureusement, trois jours de trek nous ont éloignés de la dureté de la ville. Les plantations de thé se succèdent sur les versants des collines et pour cause : le Yunnan, c'est 60% de la production chinoise de thé. Cette région à la frontière de la Chine et de l'Asie du sud-est est aussi un carrefour de minorités. Nous en rencontrerons une, celle de notre guide, les Bulong. Des conditions de vie très modestes : dans une maison de bambou, trois générations dorment les uns contre les autres dans un coin de la pièce. De l'autre côté, l'âtre est alimenté continuellement. Il sert à la fois de lieu de cuisson, de garde-manger, de chauffage et d'éclairage. En-dessous, buffles, cochons et poules circulent librement. Ils sont l'un des rares biens que possède chaque famille et ils font partie de la vie quotidienne du village.

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En une semaine nous aurons parcouru une infime partie de la Chine, le Xichuangbanna, partie méridionale du Yunnan, grand comme la France et qui ne représente lui-même que l'une des 22 provinces de la Chine ! Difficile donc de prétendre avoir un aperçu exhaustif du prochain organisateur des JO. Mais notre aventure chinoise ne ressemble guère à un coup de foudre...

Point positif : elle aura été l'occasion de rendre visite à Pauline, qui vit à Kunming, dans la capitale du Yunnan, depuis bientôt deux ans. Pauline est artiste, écrit et peint là-bas. Nous lui souhaitons plein de bonnes choses et vous pouvez cliquer ici pour accéder à son blog sur la Chine et à sa galerie en ligne.

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